0

Qui sont les Verts libéraux ?

Un parti des Verts libéraux à été lancé dans le Canton de Zürich en 2004. Il y connaît certains échos . Mais un tel parti pourrait-il voir le jour en Suisse romande ?

Dans le Canton de Zurich, il existe, depuis 2004, deux partis verts. Le premier, à l’instar du parti national, se situe dans une perspective de gauche.  Ce positionnement a irrité certains de ses membres qui ont lancé leur propre parti, celui des Grünliberalen, les Verts libéraux. Le parti a rapidement essaimé dans le Canton de Zurich, tiré par deux locomotives, le conseiller national Martin Baümle, et surtout la conseillère d’Etat Verena Diener, qui après avoir été élue sur les listes des Verts, s’est faite remarquer par son soutien aux coupes dans le domaine de la santé. Le positionnement de ce nouveau parti se prétend ainsi au centre, en tout cas à droite du PSS. Il s’est distingué récemment en s’opposant à l’initiative COSA. Lors des dernières élections communales, il semblerait d’ailleurs que les Verts libéraux aient pris des voix essentiellement au centre-droit.

L’initiative a commencé à essaimer dans certains cantons alémaniques, mais il n’y a pas, pour l’instant, de structuration au niveau national de cette sensibilité politique. Existe-t-il, par contre, un potentiel semblable en Suisse romande ?

En Suisse romande ?

A droite, un mouvement s’est formé en 2003 « Ecologie libérale », qui n’est pas un parti autonome, mais plutôt un lieu de rencontre de personnalités bourgeoises intéressées aux question environnementales. D’après sa présidente, Isabelle Chevalley (député libérale vaudoise), « l'écologie doit faire partie intégrante de tous les partis et pas se mettre sur le banc dans son coin ». Quoiqu’il, en soit les contacts qui ont été tentés entre Ecologie libérale et les Verts libéraux se sont révélés infructueux. Et Ecologie libérale ne songe pas à devenir un parti autonome, sauf, prévient Isabelle Chevalley « si les partis de droite ne prennent pas au sérieux l'écologie, il sera temps d'y réfléchir mais pas avant la prochaine législature».

Et chez les Verts ?

On observe, par contre, chez les Verts romands de nombreux débats entre l’aile plus centriste (qui a placé nombre des siens dans les exécutifs cantonaux et municipaux) et l’aile plus clairement marquée à gauche. Néanmoins, d’après Anne-Catherine Ménetrey, conseillère nationale verte vaudoise, la création de Verts libéraux est peu probable en Suisse romande : « Certes, cette tendance existe au sein des Verts. Le débat est parfois vif, mais sans que cela aille vers une scission. Il faut dire que beaucoup de groupes Verts ont suivi plutôt une évolution inverse. C’est dans les années 80 qu’existait le plus fortement la séparation entre pastèques et concombres, c'est-à-dire entre les mouvements alternatifs verts-rouges et les environnementalistes verts-verts ». Et Anne Catherine Ménétrey de regretter que les débats d’idées se fassent moins vifs aujourd’hui sous couvert d’un pragmatisme de bon aloi : « J’ai parfois le sentiment qu’on ne prend même plus la peine de passer beaucoup de temps et de discussions à élaborer une plate-forme qui aille au-delà des revendications à court terme, ou même simplement à réfléchir en termes politiques et idéologiques, contrairement à ce qui se passait dans les années 80 ».

webmaster@pagesdegauche.ch

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *