L'Allemagne est secouée depuis plusieurs jours en raison d'un vaste scandale de fraude fiscale en direction du Liechtenstein qui se chiffrerait en plusieurs milliards d'euros.
Le Liechtenstein, pour seule réponse, se la joue jeune vierge effarouchée: "Ha! ma souveraineté violée! En s'en prenant à mes banques, c'est moi qu'on assassine!" Pour un peu, on entendrait la Suisse…
Et le pire, c'est que ça marche! La RSR, dans son journal du matin du 21 février, présente le Liechtenstein comme un "David" affrontant un "Goliath" allemand qui n'a pas eu besoin d'attendre longtemps avant d'être qualifié "d'Etat fouineur".
Alors que les médias ne trouvent pas grand chose à redire qu'à Genève les pandores, en plus d'amender le mendiant pour délit de pauvreté, lui fassent les poches pour payer ladite amende, la criminalité économique semble presque bénéficier de la sympathie de certains commentateurs. Après tout qui n'essaie pas de frauder l'Etat accapareur?
C'est qu'en Suisse, la fraude fiscale est une sport national. Forfaits fiscaux, flat tax, impôts dégressifs… Qu'est-ce sinon une criminalité économique institutionnalisée?