LUDC qui nous régale de ses solutions simplistes dans tous les domaines ne pouvait pas laisser passer la question énergétique. Son papier, adopté en juillet, fait le grand écart entre ses positions ultra-libérales et son nationalisme conservateur et protectionniste (produire de lénergie « suisse »). Résultat : une position bourrée de mauvaise foi et de contradictions.
Pour lUDC, lessentiel de la production doit être faite avec le nucléaire, afin « dassurer lindépendance énergétique de la Suisse ». Evidemment, la Suisse ne produit pas duranium. Mais lUDC ne sarrête pas à ce genre de détails. Il ny a, paraît-il, aucun problème pour sapprovisionner (à létranger) en matériaux radioactifs. Quant aux stockage des déchets radioactifs, « il ne pose aucun problème ». Et il est hors de question de lier énergie nucléaire et déchets. Donc la direction est claire « les autorités doivent prendre une décision de principe en faveur de lénergie nucléaire ». Les énergies renouvelables, à linverse (à lexception de lhydraulique) ne pourront jamais représenter « plus de 10% des besoins actuels ». En effet, si on applique la politique de lUDC, il ny a aucun risque quelles décollent !
Car, alors que lUDC sait se montrer volontariste quand il sagit de promouvoir le nucléaire, il retrouve son crédo ultra-libéral lorsquil sagit des énergies renouvelables. Hors de question de subventionner, ni même dinciter par des taxes, la production ou la consommation dénergies renouvelables (elles sont « nocives » pour léconomie). Le marché doit décider tout seul du type dénergie quil veut consommer. Il faut même sopposer à tenter « déduquer » les citoyens à choisir leur énergie.
Donc, pour lUDC: il faut des solutions « libérales », mais être protectionniste en matière de production. La loi sur le CO2 est inutile, mais le nucléaire est nécessaire pour faire baisser la production de CO2. LEtat ne doit surtout pas intervenir pour les énergies renouvelables, mais il faut que lEtat intervienne pour promouvoir le nucléaire. A la fin le marché (ou ce quil en reste) doit décider. Heureusement que lUDC est le seul parti à ne pas faire « didéologie » dans le débat énergétique !