Solidarité avec le peuple ukrainien

La rédaction •


L’agression de l’Ukraine, manifestement décidée depuis de longues semaines par Vladimir Poutine et qu’il a mise à exécution le jeudi 24 février au petit matin, après avoir menti à tout le monde en protestant de ses intentions pacifiques, ne peut que susciter l’horreur. Qu’un homme seul, s’accrochant au pouvoir depuis plus de vingt ans et ayant manifestement perdu le sens des réalités, encouragé dans son délire par une cour servile, puisse décider d’un carnage afin de poursuivre des fantasmes et combattre des chimères inventées par lui-même et une poignée d’idéologues, rappelle hélas des précédents historiques absolument terrifiants.

La solidarité des démocrates partout dans le monde doit évidemment aller vers le peuple ukrainien qui, compte tenu des circonstances, s’est transformé en peuple en armes combattant pour son indépendance et sa liberté, responsabilité écrasante et dont les conséquences seront terribles pour lui, mais responsabilité qu’il assume avec un courage et une détermination exceptionnelle. Notre solidarité doit aussi s’étendre aux personnes qui, en Russie, au péril de leur liberté et sans doute bientôt de leur vie, ont commencé à protester contre l’aventure militaire décidée par l’autocrate du Kremlin. Les un·es comme les autres se battent en ce moment pour notre liberté à tou·te·s, car, l’histoire nous l’a sans cesse montré, quiconque se bat pour sa liberté défend en même temps la Liberté, en tous lieux et en tout temps.

Le combat engagé le 24 février n’est pas un affrontement entre deux peuples dressés l’un contre l’autre, mais la continuation de l’attaque permanente que le régime russe mène contre la démocratie et la liberté partout où il agit. Elle frappe sa propre population d’abord, mais aussi celle des pays satellisés (à commencer par le Bélarus), les Syrien·ne·s, les Géorgien·ne·s, et aujourd’hui les Ukrainien·ne·s.

L’agression contre l’Ukraine ne pourra se terminer heureusement que si Poutine est démis de ses fonctions le plus tôt possible. Personne ne peut dire à ce stade quand cela arrivera, ni après quelles convulsions, mais il faut se souvenir que les tyrannies finissent toujours par être abattues par les peuples qu’elles oppriment, même si cette lutte peut être longue et meurtrière.

Pages de gauche s’associe au combat des Ukrainien·ne·s contre les forces armées qui ont reçu pour ordre de les soumettre, appelle chacun·e à faire, là où il et elle se trouve, tout ce qui est possible pour les soutenir, et exhorte les autorités suisses à accueillir le plus grand nombre possible d’exilé·e·s ukrainnien·e·s ainsi qu’à exercer une pression maximale sur le pouvoir russe. La place financière suisse occupe une place particulière pour la Russie, que l’on doit mettre à profit. Les immenses fortunes des oligarques russes mises à l’abri dans les coffres des banques suisses doivent être séquestrées, et les activités de négoce menées par des entreprises russes depuis la Suisse interdites. Agiter la supposée neutralité du pays en prétendant qu’elle servira demain à négocier la paix rappelle également de sinistres précédents historiques, qui font encore aujourd’hui peser sur le pays une opprobre mondiale. En 1945, la place financière suisse a prolongé l’existence de l’Allemagne nazie. En 2022, le Conseil fédéral souhaite visiblement rééditer cet exploit avec l’autocratie poutinienne. Il est de notre devoir de l’empêcher.

Ces dernières années, Page de gauche a consacré plusieurs articles à l’Ukraine et à la Russie:

Autour des événements de Maïdan en 2014

Après l’annexion de la Crimée

Sur les rapports de la Suisse avec la Russie

Enfin, nous rappelons que Guy Mettan n’a aucune légitimité pour parler de la situation en tant que « journaliste », puisqu’il reste le vulgaire propagandiste du régime poutinien qu’il a toujours été 

Crédit image: Tina Hartung sur Unsplash.

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