Et pourtant et pourtant les opposant-e-s ont mené une campagne exemplaire, mobilisant un front qui navait jamais été aussi large : milieu associatif, partis de gauche, Eglises, expert-e-s, professionnels, même un comité bourgeois ( !) Décidemment, que fallait-il aux Suisses pour être convaincu-e-s ?
Que nous ayons été défaits, malgré cette vaste mobilisation, montre à quel point la propagande blocherienne sest enracinée et comment ses leitmotivs commencent à être assimilés par la population suisse. Cette propagande, il faut la combattre pas à pas en ne concédant rien aux « démocrates du centre » qui nont jamais plus mal choisi leur nom et en défendant une vision de société qui constitue une véritable alternative aux marasmes des discours blocheriens. Quant aux deux lois, leur acceptation ne doit pas signifier la fin de notre combat à leur encontre, au contraire, cela doit lintensifier. Elles sont lantithèse de tout ce en quoi croit le peuple de gauche, elles prônent le rejet de la solidarité, lérection de frontières hermétiques, la volonté de dresser les communautés les unes contre les autres. Le canton de Vaud a montré à plusieurs reprises que la solidarité peut lemporter sur larbitraire des lois. Ils ont décidé de renforcer larbitraire, renforçons la solidarité ! Nous ne pouvons pas, au nom de ce en quoi nous croyons, laisser ces lois être appliquées sans résistance, cest une question de dignité.