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La lutte syndicale internationale avance

Quand le commun des mortels parle de syndicats, peu de personnes pensent à ceux fédérant les travailleurs/euses domestiques ou employé•e•s de maison. Ceci s’explique en partie par l’histoire du syndicalisme, principalement marquée par le secteur secondaire et la prédominance des luttes «masculines», mais aussi par le fait que les travailleurs/euses domestiques sont rarement considéré•e•s comme de véritables travailleurs/euses. Ce travail est généralement mal payé, voire pas du tout et est souvent considéré comme un service que les femmes, voire les enfants, effectuent chez autrui, parce que «ceci est dans leur nature»!

C’est justement pour faire porter leur voix et reconnaître leurs droits que des syndicats de travailleurs/euses domestiques et employé•e•s de maison de tous les continents se sont unis pour créer un réseau international. Une première conférence mondiale a eu lieu en novembre 2006 à Amsterdam afin de définir les axes forts de la lutte pour la défenses des droits de ces travailleurs/euses.

Les mauvaises conditions de travail constatées dans ce secteur ont mis en avant la nécessité d’adopter une convention internationale définissant des droits à ces travailleurs/euses. En effet, dans la majorité des pays, le travail domestique n’est pas inclus dans la législation du travail ou les régimes de protection sociale. Et dans les quelques Etats où c’est le cas, les normes ne sont pas forcément respectées.

En 1948 déjà, l’Organisation internationale du travail (OIT) avait annoncé qu’une norme international sur cette question verrait le jour, mais rien n’a finalement été fait dans ce sens. Un nouvel espoir pour les travailleurs/euses qui se battent pour leurs droits réside dans la démarche plus récente de l’OIT de mettre en place une norme pour 2011. L’OIT, incluse dans le système des Nations Unis, est une organisation tripartite, c’est-à-dire qu’elle regroupe employeurs/euses, travailleurs/euses et gouvernements.

Dans cette perspective, il est essentiel que les travailleurs/euses domestiques s’unissent pour faire pression sur employeurs/euses et les gouvernements, afin d’obtenir une convention internationale solide, répondant au mieux à leurs besoins. La Conférence de 2006 fut un premier pas pour la mise en place de la lutte internationales. Dès lors, le réseau mondiale, cadré par l’UITA (Union internationales des travailleurs/euses de l’alimentation, de l’agriculture, de l’hôtellerie-restauration, du tabac et des branches connexes) entend bien peser de tout son poids durant les différentes étapes du processus de mise en place de la convention!

www.domesticworkerrights.org

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