Droit de réponse de Swissport Genève

Droit de réponse •

À la suite de la publication de notre entretien avec le secrétaire syndical du SSP trafic aérien Jamshid Pouranpir intitulé «Il est important de constater la précarisation des conditions de travail à l’AIG», Swissport Genève nous a approché pour publier un droit de réponse que vous trouverez ci-dessous. Cette prise de position ne reflète en aucun cas les opinions de la rédaction de Pages de gauche.


En réponse aux nombreux faits, données et imprécisions fournies par le secrétaire syndical SSP Monsieur Jamshid Pouranpir, Swissport apporte les précisions suivantes et corrige les faits erronés avancés dans votre article intitulé « il est important de constater la précarisation des conditions de travail de l’AIG », publié le 10 janvier 2022 sur votre site internet.

A la réponse à votre question « Comment se matérialisent cette concurrence et cette dégradation des conditions de travail ? », Monsieur Pouranpir avance que Swissport est « le pire exemple en la matière ». A ces accusations non seulement fausses mais incomplètes, Swissport rappelle qu’à ce jour, aucun de nos concurrents en Suisse offre une CCT. Même après les récentes adaptations des conditions de travail, Swissport reste un employeur de référence, qui offre les meilleures conditions salariales sur la plateforme de Genève comparée à la concurrence. De plus, Swissport a la confiance de nombreuses compagnies aériennes qui renouvellent leurs mandats.

Concernant les conditions actuelles pour les salariés Swissport, les conditions proposées par notre entreprise, qui sont entrées en vigueur le 1er juin 2021, demeurent au-dessus des usages pour les contrats mensuels (en moyenne: +11%), et au-dessus du salaire minimum prévu par la loi de 2020 pour les contrats horaires (en moyenne: +4%).

Dans le cadre de la CCT de crise, valable jusqu’en février 2022, et afin de trouver un terrain favorable à la mise en place d’une CCT à long terme, Swissport a fait des efforts supplémentaires avec des compensations telles que contribution à l’assurance maladie ou encore prime port de charge, pour ne citer qu’elles.

Plus loin dans l’article, Monsieur Pouranpir revient sur l’historique de Swissport et sa naissance, ainsi que sur des éléments concernant la société Checkport. Tout d’abord, nous précisons que Swissair n’était pas détenue par les cantons et la Conféderation. Ensuite, concernant les éléments exposés par Monsieur Pouranpir concernant l’emploi par Swissport en renfort d’employé Checkport, cette affirmation est fausse. Premièrement, la concession de l’Aéroport de Genève nous permet de sous-traiter un maximum de 20% de nos activités et Swissport respecte cette loi. Deuxièmement Swissport outsources uniquement les services pour lesquels elle n’a pas la capacité humaines et matérielles d’opérer, tels que le nettoyage des cabines des avions, le catering. Ces demandes nous proviennent des compagnies aériennes dans un contrat de ground handling signé par les compagnies et Swissport. Ces contrats exigent aux fournisseurs de respecter les lois et usages de notre code de conduite.

Concernant la sécurité maintenant, Checkport ne se substitue pas aux activités de Swissport mais offre à l’aéroport de Genève des activités de sécurité, telles que la surveillance des avions, le contrôle des visas et des documents relatifs ainsi que la validation de nos opérations de cargo et de chargement.

Dans ce même paragraphe, Monsieur Pouranpir revient sur l’acquisition de Swissport par des investissements étrangers. Swissport revient sur ces explications et précise que Swissport a été racheté par des fonds américains et anglais durant la crise sanitaire et la pandémie de COVID-19. Ce que monsieur Pouranpir semble oublier de préciser est que sans ce rachat et ce nouveau fond d’investissement, Swissport Genève aurait fait faillite en 2020. Cette restructuration et nouveau fond d’investissement, finalisé à la fin de l’année 2020, ont permis à Swissport de renforcer la balance de son exercice financier. En chiffres, cela se traduit par la réduction de la dette existante à 1.9 miliard d’Euros et par une réduction des taux d’intérêts a approximativement 70 million d’euros et des liquidités importantes. Swissport International n’a pas déclaré de bénéfice net depuis plus de 10 ans et a subi de lourdes pertes pendant la pandémie de Covid, pandémie qui est toujours en cours.

Dans la suite de l’article, et à la question « quel est le panorama syndical de l’aéroport », Swissport revient sur les déclarations de Monsieur Pouranpir et révoque les accusations à l’encontre de notre entreprise et d’une quelconque volonté de « profiter de la situation ». Swissport a toujours dialogué avec ses employés et les partenaires syndicaux depuis le début des discussions et des négociations dans le cadre de la CCT. Notre entreprise a été forcée d’adapter les conditions de travail et les salaires de ses employés pour d’une part faire face à la situation économique difficile de l’entreprise mais aussi et surtout pour préserver les emplois à Genève et dans notre secteur très largement et fortement impacté par la crise actuelle. Pour rappel, notre production a baissé de 90 – 40% en 2020 et 2021. Nous n’avons pas licencié de collaborateurs pour des raisons économiques depuis le début de la pandémie malgré que Swissport Genève perde, depuis le début de la pandémie, plus d’un million de franc par mois.

Enfin, concernant les discriminations à l’emploi avancées par Monsieur Pourampir, Swissport ne discrimine jamais ses employés quelque soit leur genre, leur nationalité ou leurs origines.

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